Lettre ouverte suite au rapport sur les abus

Lettre ouverte à nos évêques, à leurs représentants.es et délégué.e, aux membres de la COR, de la direction du CCRFE, au peuple des baptisés.ées

Nous sommes très touchées par tout ce qui se passe actuellement dans notre Église. En premier lieu, nous pensons à toutes les personnes victimes de ces agressions, à toutes les vies abîmées et détruites. Les victimes n’ont pas été défendues, l’Église a préféré protéger des criminels pour ne pas ternir son image. Nous ne voulons plus que de tels événements viennent ternir le message de l’Évangile.

Il est indispensable que l’Église mette en place un changement de culture et un changement de structure.

Pour ce faire, le réseau invite toutes les personnes consacrées ou non, les baptisés.ées et les autorités à :

• Promouvoir une culture du respect de la dignité de chaque être ; chaque femme, chaque homme, chaque enfant est une créature à l’image d’un Dieu amour
  

• S’impliquer pour un changement structurel en veillant à l’intégration des femmes dans les organes de décision, de ressources humaines, de formation, à la parité à tous les niveaux ; une complémentarité entre femmes et hommes est toujours enrichissante et constructive

Nous, le Réseau des femmes en Église, demandons :

• Que chaque responsable en Église, chaque baptisé.e, soit cette écoute aimante, attentive pour toutes les personnes blessées qui osent prendre la parole ; arrêtons de « régler des cas » mais soyons capables d’ouvrir nos cœurs, d’accompagner et de prendre soin
  

• Que l’Église, en Suisse, ose les changements nécessaires de nos structures et fonctionnements sans attendre le renouvellement de l’Église universelle

• Que la sacralité du prêtre soit repensée afin d’éviter les abus spirituels et les abus de pouvoir conduisant parfois aux abus sexuels

• Par conséquent, que toujours plus de femmes et d’hommes laïcs.ques accèdent à toutes les formes de responsabilité, en allant jusqu’à repenser la théologie des ministères.

En ce temps de démarche synodale, dans l’Espérance, ce 28 septembre 2023.

Le Bureau du Réseau des femmes en Église